OPÉRATION MARQUE-PAGES
Nous vous invitons à rejoindre ce mouvement pour promouvoir les maisons d’édition qui résistent à la standardisation et à la concentration des médias.
Montrer que les livres peuvent être autre chose que des outils de propagande pour les intérêts du capitalisme.
Montrer que les livres peuvent être des instruments de résistance, de créativité, de liberté.
Montrer que les livres peuvent être autre chose que des produits de consommation.
Rejoignez-nous dans cette opération de marque-page massive !
Graphistes, dessinateur•rices ou illustrateurs•rices, envoyez vos créations de marque-pages et d'affiches à : creations-desarmerbollore@proton.me
L’art au service de la lutte antifasciste
Diffuser des créations gratuitement sur une page dédiée pour qu’elles soient imprimées et diffusées partout !
Une équipe est en charge de faire le tri dans ce que l’on recevra pour mettre les meilleures propositions en ligne !
Retrouvez tous les marque-pages à télécharger en cliquant ici !
APPEL À DES JOURNÉES D'ACTIONS CONTRE L'EMPIRE BOLLORÉ DU 29 JANVIER AU 2 FÉVRIER 2025
Au lendemain des élections législatives, une centaine d'organisations ont lancé un appel à désarmer l'empire Bolloré. Elles y pointaient la menace grave que représente une telle omnipotence – financière et médiatique – mise au service de la fascisation des esprits. Elles appelaient à agir contre un ensemble de dispositifs dédiés à la conquête du pouvoir par l'extrême droite. Depuis, de l’autre côté de l’océan, Elon Musk, un autre milliardaire, a su peser de tout son poids – fortune de Tesla et contrôle haineux des algorithmes de X – pour redonner les rênes de la première puissance mondiale à Donald Trump.
Ici, alors qu'un gouvernement très provisoire s'aligne déjà sur les vœux du Rassemblement National, des collectifs s'organisent pour pirater les visées de Bolloré.
Tandis qu'il publie le livre de Jordan Bardella, après avoir mis brutalement la main sur Fayard et placé à sa tête l'éditrice de Zemmour, les syndicats de cheminots refusent de voir sa propagande affichée dans les gares et forcent au respect des règles concernant l'espace publicitaire. Une centaine de librairies se relient pour appeler à escamoter les éditions Bolloré/Hachette des rayons (ici).
Une opération d'insertion massive de marque-pages s'engage pour les fêtes afin d'inviter au boycott et à soutenir les éditions indépendantes. Le 9 décembre, des collectifs franciliens se donnent rendez-vous pour perturber l'assemblée générale qui doit acter, manœuvre boursière, la scission en quatre entités de Bolloré/Vivendi, aux Folies Bergères en plein cœur de Paris (là).
Du 29 janvier au 2 février 2025, première grande vague d'actions coordonnées contre l'empire Bolloré !
Ce que l’on nomme empire Bolloré (10 milliards de dollars) est l'expression d'un projet industriel, financier et politique aussi glaçant qu’absolument cohérent. Sous diverses formes et firmes nourries d’un renforcement autoritaire de l’ordre économique mondial autant qu’elles l’appuient :
- pour poursuivre l’entreprise coloniale de pillage des autres continents via le pouvoir logistique (historiquement Bollore Logistics) ou les énergies fossiles Bollore Energy) à la fabrication d’outils de contrôle des accès et de renforcement des frontières (EASIER, IER).
- pour mettre sous tutelle la recherche publique à des fins privées (Universités de Nantes, Grenoble, Collège de France, La Sorbonne...) ; maintenir à tout prix les profits capitalistes via une “transition énergétique” basée sur un extractivisme dévastateur (batteries au lithium de Blue Solutions)
- pour accaparer vignobles et oliveraies grâce à des puissances financières spoliant les travailleur.euses de la terre aux déforestations climaticides sur des surfaces immenses pour les plantations d'huile de palme (Socfin) en Afrique et en Asie.
- pour s'approprier hégémoniquement les moyens médiatiques et culturels de diffusion de la pensée (Hachette, Canal, Europe 1, ses radios, journaux et télés en France, mais aussi en Afrique avec Multichoice) au perfectionnement des technologies de surveillance et de répression (Automatic systems, IER, Indestat).
- pour continuer les pratiques esclavagistes, viols et passages à tabac sur les employé.es de ses plantations au Cameroun ou au Liberia (Socfin - Socapalm) à la répression syndicale brutale et aux purges à Canal ou Itélé.
- De l'orchestration de la campagne de désinformation contre Reporters Sans Frontières (via Progressif media)6 à la récente reprise de l'École Supérieure de Journalisme de Paris avec un conglomérat d’autres milliardaires réactionnaires.
- De la multiplication de ses agences de conseil, de pub' (Havas, Havas creative et toutes leurs filiales) et instituts de sondage (CSA) à la mise au pouvoir de gouvernements suffisamment autoritaires et discriminants pour répondre aux besoins dévorants des plus riches, dans un monde où les ressources ne cessent de se raréfier (via des processus de corruption au Togo et en Guinée...et bientôt en France ?)
Il se trouve que l'une ou l'autre des ramifications de ce royaume tentaculaire est probablement implantée non loin de chez vous. Bien au-delà d'une figure toxique et d'un dessein personnel, la bollosphère est avant tout un système, avec ses agents zélés, ses dispositifs clés, ses maillons, ses points faibles. Il est d'intérêt public de faire obstacle à son développement. Nous devons pour cela nous rassembler en un large front à la fois social, syndical, écologiste, antiraciste, féministe, décolonial et international.
Nous pouvons nous allier localement :
pour nouer des solidarités avec les employé.es, journalistes, technicien.nes qu'il entend contrôler, pour les aider à retourner la peur contre leur patron et à reprendre le contrôle de leur outil de travail.
Les organisations syndicales n’ont pas pour rôle d’appeler au calme ni de condamner les violences des personnes en révolte, ce qui reviendrait à renvoyer dos-à-dos la violence meurtrière de la police et celle des émeutiers visant commerces et véhicules. À rebours de toute tentative d’éteindre les braises d’une révolte légitime à coups de morale républicaine, mais sans pour autant fantasmer les violences ou leur donner une portée qu’elles n’ont pas, les organisations syndicales devraient intégrer l’idée que ces émeutes sont, en l’occurrence, un « outil revendicatif » pour des gens largement oubliés des organisations de classe. Elles doivent se solidariser, sans aucune ambiguïté, des familles des victimes et rappeler, toujours, le côté systémique des crimes policiers, qui ne sont pas des faits divers isolés, mais bien un élément à part entière de la stratégie française du maintien de l’ordre, largement héritée du système colonial. Et, donc, le cœur du problème.
Ce qui est certain, c’est que le mouvement syndical ne peut plus laisser la question des violences et des crimes policiers, une question éminemment sociale, aux seules organisations politiques, trop obnubilées par les agendas électoraux ou le romantisme insurrectionnel pour y répondre de façon pertinente.
Guillaume Goutte, Syndicaliste, #CGT du Livre, 5 juillet 2023
Les mouvements ouvriers et intersectionnels ont un rôle primordial à jouer auprès des victimes contre les brutalités policières et le racisme d’État.
https://blogs.mediapart.fr/guillaume-goutte/blog/050723/pour-une-greve-generale-contre-les-crimes-policiers