Pienso, luego estorbo / Je pense, donc je gêne
Par leurs expériences d’opprimées, les femmes font passerelle avec les faibles : démuni·e·s, exilé·e·s, homosexuel·le·s, immigré·e·s, exclu·e·s, enfants... Celles qui écrivent font rempart à l’idéologie dominante patriarcale. Isolées, elles résistent aussi courageusement que toutes pourtant aux 11 septembre des États dans le monde. Celui de 1973 à Santiago du Chili a brutalement ouvert la conscience d’une enfant d’ouvriers. Les crimes d’une société contre sa population ont marqué à jamais tous ses sens contre le sang versé.
L’enfant grandie, ses valises ont peu à peu déplacé les lignes de ses regards, puis des nôtres, sur le monde. Jusqu’à effriter la superbe machine machiste. Derrière la douleur et la colère contenues dans sa poésie, passe ce goût instinctif de vivre que ne parvient jamais à atteindre aucune injustice bien-pensante. Avec Silvia Cuevas Morales, le sein se détourne des saints.
Face aux tempêtes des oppressions actuelles, l’art de Silvia Cuevas Morales provoque les éléments d’une seconde vue qui nous réconcilie charnellement avec un peu de ce qui nous reste de la geste entière du genre humain depuis ses origines jamais vraiment oubliées.
Disloquée, poème de Silvia Cuevas-Morales, traduit en français par Leticia Cola, lu par Sophie Leleu : https://youtu.be/AsXrajlF3mg
978-2-919539-16-1
12 €
126
21 cm
15 cm
1 cm
181 g